actu rps n13Depuis plus de 40 ans, les Troubles MusculoSquelettiques (TMS) sont la 1ère maladie professionnelle reconnue au plan national.

Dans un 1er temps, on a focalisé les actions de prévention des TMS sur les facteurs biomécaniques (répétitivité, amplitude et force appliquée) avec des résultats insatisfaisants.

Puis, les études ont démontré que ces maladies étaient en fait multifactorielles.

Certes l’hypersollicitation des tissus situés au voisinage des articulations (muscles, tendons, disques intervertébraux, nerfs…) est un facteur d’apparition des TMS mais pas le seul. En effet, les facteurs psychosociaux liés au travail, tels que la forte pression psychologique associé à une faible autonomie, génèrent des situations de tensions au travail augmentant le risque de TMS, notamment lorsque les travailleurs manquent de soutien ou de reconnaissance de la part de leur hiérarchie.

L’organisation du travail et les pratiques managériales sont des éléments clés dans la compréhension et la prévention des TMS, car elles influencent en cascade les conditions de réalisation du travail et les caractéristiques biomécaniques, psychosociales, environnementales des situations de travail auxquelles les travailleurs doivent faire face.

On constate donc que les TMS sont de plus en plus intriqués avec les RPS et constituent un indicateur de mal-être au travail.

Les TMS comme les RPS au travail peuvent être considérés comme des effets pathologiques des dysfonctionnements de l’organisation du travail et de l’intensification du travail qui en résulte, les uns traduisent la souffrance physique et les autres la souffrance psychique.

Agir sur les TMS c’est donc intégrer dans l’évaluation, les facteurs de risques psychosociaux.

(ce document est disponible sur le site sante-securite-paca.org)