Un nouvel établissement, et deux initiatives pour prévenir les risques au travail. Visite au Mac Donald’s République, à Marseille.

Plus belle, la vie en toute sécurité

Marseille, avenue de la République. Une façade haussmannienne sobre et presque austère. Et à l’intérieur, le choc : un espace immense, chapeauté d’une verrière monumentale. Un volume et un éclairage exceptionnels que l’architecte a choisi d’habiller d’une élégante mezzanine et d’un surprenant jardin suspendu.

Une belle idée, mais un petit problème. Jean-Stéphane Weckerlin, directeur de l’établissement raconte : « Depuis la mezzanine, le jardin est clos et inaccessible aux clients. Le concepteur avait donc décidé de laisser le bord extérieur du jardin libre de toute barrière, pour une parfaite intégration visuelle. Planté uniquement de cactées et de succulentes, ce type d’espace réclame peu d’entretien et les interventions des jardiniers sont rares. Il était prévu que les prestataires chargés de la maintenance du jardin travailleraient avec une ligne de vie, poursuit Jean-Stéphane Weckerlin. Mais lors de sa visite, le technicien de la Carsat a suggéré d’opter plutôt pour une protection collective.

Ses arguments : peut-on être sûr que l’opérateur s’attachera ? Il le fera sûrement les premières fois, mais ensuite... Et à vrai dire, on s’habitue au risque. Ici, il y a six mètres de haut, insiste Jean-Stéphane Weckerlin, pointant du doigt le vide sous le jardin ; une chute serait fatale. Et je ne peux pas tout surveiller. Alors, j’ai opté pour la sécurité : l’architecte a donc ajouté une paroi en verre armé au bord du jardin. Finalement, elle est quasiment invisible et ne nuit aucunement à l’esthétique. Les jardiniers sont protégés par un dispositif collectif, conforme à l’esprit du droit du travail. Ils risquent juste de se piquer ! Moi, j’ai l’esprit tranquille : je peux me consacrer pleinement à mes clients et au développement de mon établissement. »

Nous avons une vision opérationnelle, centrée sur nos métiers. La Carsat nous apporte un indispensable regard extérieur.
Jean-Stéphane Weckerlin.

Ici, on adhère

La glissade, c’est le risque numéro un dans les cuisines. « On ne sait pas sur quoi on peut tomber, et en plus, on risque, en se rattrapant, de poser la main sur une surface chaude », rappelle Jean-Stéphane Weckerlin.

Chez Mc Donald, la charte de partenariat signée avec la Carsat Sud-Est impose des sols antidérapants. Mais les grilles de caniveaux, qui récupèrent les éclaboussures de la plonge, du comptoir ou des machines à glaçons, constituent des surfaces parfois glissantes.

La Carsat nous a proposé d’installer des grilles crantées, sur lesquelles les chaussures de nos employés adhèrent nettement mieux. Nous avons suivi ce conseil et nos caniveaux sont donc équipés de ces caillebotis antidérapants. Avec des mesures simples, on peut réduire les risques de chute. Alors pourquoi s’en priver, conclut Jean-Stéphane Weckerlin, d’autant que ces dispositifs de prévention ont fait l’objet d’une aide financière de la Carsat Sud-Est.

Bonus Restauration : la bonne recette

Glissades, mauvaises postures, inconfort sonore, thermique ou visuel, risques électriques, bactériens ou chimiques : les salariés de la restauration ne sont pas toujours à la fête. Pour leur offrir de meilleures conditions de travail et réduire leurs risques professionnels, la Carsat Sud-Est met à la disposition des employeurs une aide financière dédiée aux PME et TPE de la restauration, des cafés et tabacs (codes sécurité sociale 55.3 AB et 55.3 BC).

Nouveau financement, nouveaux matériels

Si vous avez moins de 50 salariés, contactez rapidement votre caisse : elle peut financer jusqu’à 40% du coût d’un carrelage ou d’un caniveau antidérapants, de prises électriques ou de plaques de cuisson sécurisées, de passe-plats ou de monte-plat, d’un dispositif électronique de prise de commande, de chariots à niveau constant, d’une girafe de manutention des huiles usagées, ou d’une évacuation directe vers une cuve extérieure.

La Carsat peut financer aussi jusqu’à 40% de l’acquisition d’autolaveuses ou de machines mono-brosse, de dalles de plafond acoustiques ou de postes centralisés de dosage et de distribution des produits lessiviels, 30% s’il s’agit de baies vitrées, de luminaires encastrés, des armoires vestiaires ou de lave-vaisselle à condensation, 20% pour des armoires de stockage des produits chimiques. Une recette à déguster au plus vite : les investissements envisagés devront avoir été réalisés avant le 31 octobre 2013.

Carsat Sud-Est, Direction des Risques Professionnels, Cellule Contrats
35 rue George, 13386 MARSEILLE Cedex 20 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.carsat-sudest.fr Espace Entreprises – Rubrique « Aides financières »